(Si vous avez raté le début :) Le 6 septembre dernier à Seignosse, dans les Landes, en marge de l’université d’été de l’UMP, le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux a déclaré devant les caméras de la chaîne de télévision Public Sénat, et après avoir posé pour une photo avec un jeune militant d’origine maghrébine, “Quand il y en a un, ça va. C’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes” (la vidéo intégrale est disponible ci-dessous en fin d’article).
De qui parlait le ministre ? Des Arabes ou des Auvergnats ? C’est toute la question. Toujours est-il qu’invité à la rupture du jeûne (iftar) hier devant les représentants de la communauté musulmane, il était attendu au tournant. Mais aucune excuse de sa part n’a été formulée, Brice Hortefeux maintenant sa position selon laquelle “pour qu’il y ait des excuses, il faudrait qu’il y ait faute“.
Pas d’excuses, mais des regrets. Désolé que la polémique ait pu heurter peut-être certains musulmans, le ministre s’en prend aux médias et à la “polémique inutile et injuste” dont il est victime. Reste que l’existence même de cette polémique traduit la persistance d’un racisme banal contre lequel le gouvernement tarde à lutter, à ses frais.