Les récentes interpellations par le Ministère de L’intérieur de Manuel Valls dans les milieux islamistes radicaux, et le démantèlement annoncé d’un réseau terroriste, ont soulevé une question restée longtemps tabou, celle de l’islamisme radical en prison. Comme le souligne le journal Les Echos, si aucun chiffre officiel n’est autorisé (on n’a pas le droit de dénombrer les prisonniers sur la base de leur religion), le nombre de Musulmans incarcérés est élevé.
Ce nombre est à rapprocher de celui, trop faible, des imams disponibles dans les centres pénitentiaires : ils sont 150 aumôniers musulmans, contre 650 aumôniers catholiques. On peut croire, avec Les Echos, que ce chiffre n’est pas du tout représentatif de la proportion de Musulmans et de Catholiques en prison.
30 postes seront créés d’ici 2014, aux dires de la Ministre de la Justice, Christiane Taubira. Le but est de ne pas radicaliser les Musulmans enfermés, en leur proposant une alternative en correspondance avec leur foi. Il y a du boulot : sur tous les sujets de l’Islam ou du halal en prison, la France a beaucoup de retard sur la Belgique, par exemple.