L’ancienne actrice française Brigitte Bardot, que les jeunes connaissent peut-être plus pour ses positions extrême droitiste que pour ses films ou ses chansonnettes, s’offre une page entière du journal Le Figaro pour nous faire part, comme chaque année, de son rêve de voir abolis les abattages halal et casher. “Si je ne l’obtiens pas, j’en conclurai que j’ai raté ma vie”, assène-t-elle en fin de lettre.
La lutte de Brigitte Bardot part du principe que l’abattage rituel serait cruel et inadmissible, parce que les animaux souffriraient trop. Elle milite pour un abattage précédé d’un étourdissement. Mais son combat a changé : l’ex sex symbol ne met plus en avant un quelconque argument humaniste, mais le fait que c’est son anniversaire. Comme cadeau pour ses 80 ans, elle considère que le gouvernement lui doit bien ça.
On sait que contrairement à ce que pense la starlette retraitée, l’abattage rituel musulman est le plus respectueux pour les animaux. C’est le plus humaniste. Mais l’entendre serait priver BB d’un “cheval de bataille” anti-musulman qui fait désormais son fonds de commerce. Il y a peu de chances en tout cas que le gouvernement cède à son chantage, surtout à une époque où, comme en Angleterre, les pays civilisés dignes de ce nom intègrent l’Islam convenablement. Il ne nous reste donc plus qu’à conseiller à Brigitte de s’offrir une Rolex pour réussir sa vie.