La préfecture de Paris met tout en oeuvre pour faciliter les rapports entre musulmans et non musulmans : en envisageant sérieusement de mettre à disposition de la communauté islamique du nord de Paris un hangar pour prier, elle espère d’une part vider les rues des croyants, et montrer aux musulmans tout le bien qu’elle pense d’eux. Non ?
Bien sûr, nous sommes ironiques. Mais heureusement ce projet n’est pas définitif. D’une part parce que investir ce hangar, situé près de la Porte des Poissonniers dans le XVIIIème arrondissement, comprendrait des frais considérables (on parle de 180 000 €) à la charge des contribuables pour un résultat qui ressemblerait de très très loin à une mosquée, et d’autre part parce qu’un projet plus convenable est en cours de construction dans le quartier de la Goutte d’Or : un institut des cultures d’Islam comprenant deux salles de prière.
Pour le gouvernement, cette histoire de hangar pourrait simplement servir à éteindre le feu allumé par Marine Le Pen contre les prières de rue. Un étrange revirement de position pour cette présidence qui aimait assez s’appuyer sur les polémiques nauséabondes au sujet de l’Islam. Rappelons que, comme le souligne le maire du XVIIIème arrondissement, les musulmans ne prient pas dans la rue par plaisir.